Le Mans: du positif dans la découverte

Arthur Rogeon a vécu cinq semaines de repos forcé avant d’apprendre, à trois jours de l’événement, qu’il pourrait participer à Road to Le Mans, sur le Grand circuit des 24 Heures ! L’épreuve phare de la Michelin Le Mans Cup n’a pas apporté les résultats escomptés pour l’équipage de la Duqueine #30 de l’équipe CD Sport, dans un contexte difficile qui a toutefois permis à Arthur de rapporter du positif de son expérience dans la Sarthe.

Mercredi 10 juin, le crash du Paul Ricard n’est plus qu’un mauvais souvenir. Arthur est installé dans le cockpit de son proto LMP3 pour les premiers essais libres. Place à la compétition ! Le meeting commence par deux séances de 30 minutes contrariées par plusieurs interruptions et quelques soucis techniques pour Arthur et son coéquipier Thomas Imbourg. « Le drapeau rouge a mis fin à la première séance alors que j’avais à peine couvert un demi-tour. Dans la deuxième, c’est moi qui suis parti en premier et j’ai pu rouler davantage mais, comme les pilotes des 24 Heures, nous avons subi l’invasion de moucherons qui s’écrasaient sur le pare-brise, réduisant considérablement la visibilité. La prise de repères a donc été rendue très difficile, voire impossible, surtout avec le soleil couchant. En plus, on avait déjà clairement un problème de vitesse de pointe. »

Mais que dire des qualifications, si ce n’est qu’elles n’ont en fait pas vraiment eu lieu ! Seuls 4 pilotes sur 116 se voient crédités d’un chrono, et le collège des commissaires sportifs décide de déterminer les grilles de départ selon les résultats des essais libres… ce qui ne réjouit guère les pilotes de la #30, qui héritent des 18e et 16e places.

Jeudi soir, Arthur et Thomas abordent donc la course 1 avec un minimum de roulage préalable. Etant donné qu’ils rendent presque 6 km/h à la voiture la plus rapide – 290,8 contre 296,6 – difficile d’espérer mieux qu’une 16e place en catégorie LMP3. Le côté positif d’un exercice s’étant transformé en séance d’essais grandeur nature est la collecte des données utiles à la résolution des problèmes. « Pendant la journée « off » de vendredi, on a passé plus de deux heures devant les datas et les motoristes sont intervenus, ce qui a apporté un progrès notable. »

En course 2 en effet, Arthur obtient la meilleure vitesse de pointe avec 295,6 km/h et même le 7e temps absolu. Le Lavallois produit une course d’attaque pour tenter de revenir dans les points, mais il écope d’une pénalité pour avoir doublé au départ avant la ligne dans le but d’éviter un contact. Il commet aussi un tête-à-queue sur un dépassement. Thomas passe l’essentiel de son relais derrière le safety-car, ce qui l’empêche de remonter plus haut que 13e de la catégorie.

Arthur tirait les leçons d’une semaine mouvementée : « Il est satisfaisant de constater que nous avons progressé mais nous partions de loin avec nos soucis et le manque d’essais. Je n’ai pas eu le temps de me préparer comme je l’aurais souhaité mais je suis content d’avoir retrouvé la compétition. J’ai aussi découvert un circuit très différent de ce que je connaissais, le fait d’être sur des routes départementales bombées et bosselées, du Tertre rouge aux Virages Porsche, oblige à rester constamment concentré à 100%, même en ligne droite. Il faut sans cesse corriger la trajectoire. Nous devons continuer à travailler et des tests sont prévus cet été avant la prochaine course les 22 et 23 août à Spa-Francorchamps. »

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