La saison 2020 d’Arthur Rogeon s’est achevée en novembre au soir du championnat du Monde au Portugal. Une réflexion s’est alors enclenchée pour analyser les mois écoulés et élaborer la meilleure stratégie en vue du passage du pilote Mayennais en OK, la catégorie reine du karting traditionnel sans boite de vitesse. Après avoir discuté avec plusieurs usines italiennes, la décision a été prise de rejoindre la marque CRG, titulaire de plusieurs dizaines de titres mondiaux. Arthur, qui a eu 14 ans en septembre, vivra une saison 100% internationale qui culminera avec le championnat du Monde au Brésil. Mais il aura également à cœur de briller à l’occasion de la manche française du championnat d’Europe qui se tiendra à moins de 100 kilomètres du domicile familial d’Argentré !
Entre deux saisons, on est toujours tenté de regarder dans le rétroviseur. S’il est évidemment déçu de ne pas avoir gagné de courses en 2020, Arthur a montré plusieurs fois qu’il était capable de se battre à l’avant-scène. Il s’est aussi révélé en tant que leader au sein de son équipe. Et surtout, quand on observe Arthur à l’entrainement, on se rend vite compte qu’il n’est plus le même pilote qu’il y a un an. « J’ai énormément appris au cours de ma dernière saison en Junior. Je parviens à mieux gérer un meeting sur plusieurs jours, et une course du parc fermé de départ à l’arrivée. Je suis performant, plus régulier en course et j’arrive à signer mon meilleur temps aux essais plus tôt dans la séance, même si je peux encore progresser sur ce point précis. Je me suis aussi nettement amélioré dans la bagarre. Je suis plus méchant, ou plutôt moins gentil ! Mais je dois travailler encore. »
Il faudra en effet commencer par là car la catégorie OK est incroyablement compétitive. On peut même avancer qu’il n’existait pas en karting de challenge plus difficile que celui qu’Arthur a accepté de relever cette année. De plus, il devra se montrer à la hauteur de la légende d’un constructeur dont les châssis ont permis à Lewis Hamilton de gagner une coupe du Monde et à Max Verstappen, de devenir champion du Monde. « Je remercie M. Tinini de m’accorder sa confiance, a exprimé Arthur. Je donnerai le maximum pour réussir cette saison d’apprentissage et lui offrir en retour les meilleurs résultats possibles. »
Lors de la première prise de contact avec CRG début décembre, Arthur a déjà pu effectuer une première séance à Lonato, à proximité de l’usine. Puis, à l’occasion d’un retour en Italie pour la signature du contrat, le pilote de l’ASK Laval a poursuivi sa découverte du OK et de son nouveau matériel. « Je dispose d’un kart pour m’entrainer en France et j’ai commencé à préparer ma saison. Le moteur OK (125 cm3 2 temps Ndlr) est très puissant, avec près de 40 chevaux soit une dizaine de plus que le OK Junior. Le châssis se comporte différemment avec une telle puissance et le pilotage est très physique. A la fin de la journée, je n’ai pas envie de me coucher tard ! »
Arthur est en classe de troisième au sein du Pôle France, un dispositif mis en place par la FFSA Academy pour concilier parcours scolaire et sport de haut niveau. « Lors d’une semaine normale, nous suivons les cours le lundi après-midi, puis du mardi au jeudi toute la journée. Nous avons des séances de deux heures de sport trois ou quatre fois par semaine. Cette année, j’ai 14 courses à mon programme contre 9 en 2020, ce qui serait impossible sans le Pôle France. »
Le calendrier sera articulé autour de l’objectif prioritaire des championnats d’Europe et du Monde FIA Karting. Il ne reste plus qu’à attendre la confirmation de la date de la première course, en espérant que la crise sanitaire qui se prolonge ne retardera pas trop le début de la saison…
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